Merci Blurami pour ces liens.
Documentaires beaux, pédagogiques et éclairants.
Si j'ai bien compris et pour tenter la synthèse :
- des années 80 à 2008, les pêcheries locales du Rio Negro se portaient bien avec la vente de leurs deux poissons d'ornements phare : le cardinal (néon) et le discus. A tel point qu'à Barcelos une fête se déroule chaque année aux couleurs de ces deux poissons emblématiques d'une prospérité locale ;
- les grosses fermes aquacoles qui étaient surtout des intermédiaires jusque là, voyant la hausse du coût des poissons sauvages de ces pêcheries augmenter (frais d'expédition en hausse, état sanitaire des poissons dégradé) se sont tournés plus activement vers la diffusion de spécimen reproduits en captivité ;
- les pêcheries colombiennes et vénézuéliennes ont conquis le marché car pas soumis aux mêmes restrictions réglementaires en termes d'espèces pêchées, ni aux hausses du coût du fret dans leur pays ; la contrebande s'est aussi multipliée du fait de cette législation différentes (espèces interdites à l'exportation au Brésil pêchées clandestinement et transportées jusqu'aux frontières pour revente) ;
- Une partie des communautés historiques de pêcheurs du Rio Negro, au vu de la concurrence déloyale, au prix de vente de leurs poissons-phares qui n'avait pas évolué, au coût de revient augmentant du fait de l'augmentation du carburant notamment, ne pouvant plus subsister, ont en partie exilé vers Barcelos (ville la plus proche), se sont installées en périphérie, tentant de survivre avec des activités liées à la forêt tropicale, leur milieu familier, mais sur des pratiques beaucoup moins vertueuses (chasse d'espèces menacées).
- Toute une équipe, du revendeur occidental au biologiste brésilien s'est constituée autour d'un projet de formation, d'appui scientifique et logistique auprès de ces communautés en déclin, pour leur apporter des clés supplémentaires afin de valoriser au mieux leur travail (meilleurs savoirs et équipements de pêche, de contrôle sanitaire, de traitement, de maintenance) et limiter les intermédiaires dans la filière.
- En parallèle, le ministère de l'agriculture brésilien a fait évoluer la liste des poissons pêchables, diversifiant les sources de revenus et permettant un impact moins ciblé sur l'écosystème. Le gouvernement soutient plus activement les exportations.
- Les pêcheries identifiées bénéficient maintenant d'un indice géographique protégé garantissant des poissons sauvages en bon état sanitaire issus d'une filière durable (économie, social, écologie).
Le postulat rejoignant le constat, est en faveur d'un prélèvement intelligent du sauvage pour revente, afin de favoriser une activité qui pour se maintenir se doit d'être responsable, vigilante et partie prenante dans la préservation de l'écosystème dont elle dépend directement.
L'aquariophilie étant au passage mise en avant pour ses vertus pédagogiques, à l'autre bout du monde, vis-à-vis des mêmes questions liées à la protection de l'environnement (prendre soin d'un petit écosystème à la maison, illustre la fragilité du grand écosystèmes dans lequel nous évoluons).
Je ne suis pas passé à côté de données essentielles de l'équation ?
Comment évolue ce mouvement de réinvestissement de l'activité de pêche ornementale par les communautés locales ?
Les filières sont-elles bien identifiées ?
pax