Guyane Française, Antécume Pata et le haut Maroni

Biotopes, voyages, photos in-situ, écologie.
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Séva Antoine
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Je pense que les poissons n'arrêtent jamais de grandir, à un certain stade, la croissance ralentit considérablement. Là c'est un adulte qui a atteint sa pleine maturité, Ensuite on ne sait pas trop car les plus vieux dans la nature sont éliminés par les prédateurs.
Séva Antoine
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Hoplias aimara boucané.
69 Aimara boucané.jpg
93 b Serrasalmus rhombeus.jpg
94 Pachypops fourcroi.jpg
97 Crenicichla multispinosa femelle.jpg
98 Crenicichla multispinosa mâle.jpg
99 Tometes lebaili.jpg
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Séva Antoine
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Nous allons à La Crique Caluawpan, une petite rivière qui sort de la jungle et se jette dans l'Oelemari.
100 Potamotrygon marinae.jpg
Iacuman flèche une raie et manque de tomber à l'eau
101 Potamotrygon marinae.jpg
On remonte la Crique
101 Caluawpan kreek.jpg
102 Caluwapan kreek Rémi& Armand.jpg
104 Parodon guyanensis.JPG
105 Corydoras baderi.jpg
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Martial01
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J'adore ce Corydoras presque translucide ! Et que dire la femelle Creni multispinosa ..............elle me fait mal aux yeux tellement elle est rouge....... ;)
AFC n°185.01
Séva Antoine
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La prochaine étape se situe en aval sur la rivière, nos guides cherchent un endroit qui leur semble poissonneux, ils ne se trompent pas, leur choix se porte sur une zone très rocheuse.
Tout le monde se met à l'eau et la partie de pêche peut commencer, Ian emprunte la combinaison de plongée d'Armand et en un quart d'heure il flèche quatre gros Hoplias, il nous explique que les poissons sont curieux et n'ont pas l'habitude des combinaisons.
Nous sommes à nouveau sur la rivière et nous cherchons un endroit pour passer la nuit.
Nous débarquons nos affaires sur une petite plage de sable fin. Ian et Kuya, avec leurs machettes coupent des branches, les lient avec des lianes et ils nous confectionnent un carbet où nous pouvons attacher nos hamacs.
Nous sommes entourés de lianes portant des fleurs très étonnantes, elles sentent la viande avariée et reposent sur le sol. Plus en hauteur sur les branches et les troncs, nous apercevons des plantes épiphytes et des orchidées par centaines, un vrai paradis pour des botanistes.
Devant nous, une plage de sable fin, une grande terrasse en granit et la rivière un peu plus loin, le panorama est magnifique.
Armand a mis sa camera à l'eau car les poissons abondent, un peu plus tard avec Rémi ils attrapent une quinzaine de petits Crenicichla multispinosa, pendant ce temps entre les rochers je capture quelques Geophagus harreri juvéniles. Ian, quand, à lui, tire un gros oiseau (hocco) posé à la cime d'un arbre.
Nous allumons le feu pour le repas du soir, les boites de rations feront l'affaire car il faut aller poser les filets en amont sur la rivière.
Les bruits de la forêt sont encore plus proches que sur notre île, car nous sommes entourés d'arbres colonisés par les grenouilles arboricoles. Les crapauds buffle semblent s'être donnés rendez vous juste à côté de nous. Il est temps d'aller se coucher, malgré le vacarme je m'endors très vite.
Au matin, Armand me montre des piqûres sur son abdomen, elles sont rouges, enflées et dures au toucher, nous ne connaîtrons jamais les auteurs de ces traces.
Après un petit déjeuner frugal, café, biscuit et bananes séchée, nous allons une dernière fois relever les filets, suit l'enregistrement des poissons, ensuite nous chargeons la pirogue pour le retour à Antécume. Il est temps de rentrer car cela quatre jours que nous avons attrapé les premiers poissons et avec la température ambiante, cela risque de faire tourner les poissons. Heureusement nos amis viellent, ils vont contrôler le congélo de temps en temps.
Séva Antoine
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107 (2) camp n°2.JPG
Je remplis mon carnet de voyage, je note tout, l'aspect du biotope, le temps qu'il fait, en plus de toutes les mesures habituelles.
107 b.jpg
108 construction d'un carbet.JPG
109.JPG
111 a.jpg
112.jpg
113 a.JPG
113 Aritolochia weddellii.jpg
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Cisco
Animateur
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J'ai presque entendu les crapauds :mrgreen:

Vu leur comportement, il ne doit pas avoir beaucoup de G. harreri aussi gros en captivité!
N°AFC: 815.57
Séva Antoine
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Je ne pense pas, c'est vraiment l'espèce la plus territoriale avec un cran en dessous, G. argyrostictus.
Séva Antoine
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115 Leporinus cf fasciatus.jpg
114 Leporinus despaxi.JPG
116 Hartia surinamensis.jpg
119. Rhamdella sp..jpg
117 Cyphocharax spilurus.JPG
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Séva Antoine
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Le départ est donné, nous sommes contents de rentrer et de revoir nos amis mais aussi un peu tristes, de quitter ces lieux magnifiques.
Nous faisons une halte chez Kuya pour y laisser le gibier et une partie des poissons. Du haut d'un arbre, un singe araignée nous observe. Un peu avant Antécume il faut repasser les grands sauts, maintenant il s'agit de retenir la pirogue avec des cordes. Là aussi, c'est très physique, dans un des sauts les plus difficiles, alors que je retiens la pirogue avec la corde, je reçois un gros choc dans le dos, c'est Armand qui vient de glisser, il est emporté par le courant, je pars la tête la première et plonge à nouveau sous la pirogue, j'ai eu très chaud car ma tête est passée très près d'un gros rocher, mais aussi à quelques centimètres de l'hélice, j'en suis quitte pour une nouvelle tasse, cela tombe bien, j'avais soif.
Nous voilà de retour à Antécume, où nous retrouvons nos amis qui ont participé à une nivrée.
Ce type de pêche traditionnelle consiste au battage d'une liane, nommée Hali-Hali par les Wayanas. Ces lianes sont coupées en forêt, trans portées avec un sac à dos en liane nommé Katuri. Le nom scientifique de cette liane est Lonchocarpus sp. Et contient de la roténone. Le battage des lianes est effectué sur des roches, elles sont ensuite plongées dans la rivière. Ces lianes libèrent un liquide de couleur laiteuse qui a la propriété d'absorber l'oxygène dissous dans l'eau, les poissons sont asphyxiés et remontent à la surface pour être fléchés par les amérindiens.Les poissons peuvent être consommés sans problème car le suc de cette liane est photo et thermo sensible. Il n'est plus dangereux dès la sortie de l'eau des poissons.
Alors, que dans le village une grande fête se prépare, nous nous racontons nos péripéties sur le fleuve. Robert ayant participé à cette nivrée s'est fait de légères blessures dues aux abrasions de l'herbe à Kumaru, les feuilles de cette plante sont couvertes de silice et blessent facilement la peau ramollie des jambes. D'où l'utilité des chaussettes de Foot, que Robert n'a pas utilisé. Il n'a pas nettoyé correctement et désinfecté ses plaies sur les jambes. Il s'est juste badigeonné avec du mercurochrome. Du coup Les gens du village l'on baptisé Poupoutakpilem (pied rouge) Le soir même nous avons dégusté du Kumaru boucané, c'est délicieux avec du riz.
Une grande fête s'annonce au village avec un grand tournoi de Foot à la clé. Des centaines d'amérindiens arrivent des 5 villages alentours, des centaines de litres de Cachiri ont été préparés par les femmes. Les fûts de 200Litres sont alignés et des dames passent avec des brouettes chargées de grosses bassines et distribuent des casseroles remplies à raz bord. Il ne faut pas refuser de boire ce que l'on vous offre, Walter ne connaissant pas cet usage refuse de boire une casserole de cachiri offert par une dame d'un certain âge, recevra un coup de casserole sur la tête. La fête va durer trois jours non stop jusqu'à épuisement du Cachiri. Difficile de dormir car la musique ne cesse jamais. Après quelques casseroles de Cachiri nous nous éloignons pour aller pêcher au calme. Au bout d'une journée de libations, une odeur de vomi règne partout. En effet, les gens boivent des litres de cachiri, une fois remplis, ils vomissent et recommencent jusqu'à tomber. Tout le monde s'y met, hommes, femmes, anciens, enfants, c'est incroyable d'avaler autant de liquide. C'est une tradition bien ancrée dans les villages, une sorte de rite de purification, du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Depuis ce matin, Robert ne va pas bien, on pense à un coup de fatigue, il n'est pas raisonnable. Il se promène toute la journée sans chemise ni casquette en plein soleil. Il ne mange ni ne bois assez. On l'a pratiquement obligé d'aller au dispensaire du village pour consulter un infirmier. Pour notre part nous retournons à la pêche. Le dîner sera composé de biscottes, pâté etc..issus des boites de ration. A notre arrivée, j'ai été voir Mimissiku pour lui commander un arc et des flèches, je dois les récupérer aujourd'hui, ainsi que colliers, bracelets et divers objets. Je dois avoir une bonne tête car il m'a fait payer les arcs et flèches, moitié prix par rapport à Walter, peut être aussi que son refus de boire du cachiri, y est aussi pour quelque chose. Avec Philippe et Armand, nous allons pêcher avec le grand filet. Quelques petits Geophagus harreri et Crenicichla albopunctata.
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